Vénus et les Trois Grâces offrant des présents à une jeune fille | Musée du Louvre | Paris

Cette fresque provient de la villa Lemmi, une propriété proche de Florence ayant appartenu à la famille Tornabuoni, alliée aux Médicis. Aussi, a-t-on supposé que Botticelli avait pu recevoir la commande de ce décor à l’occasion des noces d’un membre de cette influente dynastie florentine et que la jeune femme pouvait être Nanna di Niccolò Tornabuoni. Vénus, escortée des trois Grâces, dépose un présent dans le linge que lui tend la jeune fiancée.

Une iconographie néoplatonicienne

Dans un décor très simple, une jeune femme, à droite, au maintien hiératique et vêtue d’une robe pourpre, reçoit des mains de Vénus un bouquet de fleurs. La déesse, vue de profil, est accompagnée de trois jeunes filles à la ligne sinueuse et gracile, portant des robes transparentes et tourbillonnantes : il s’agit des trois Grâces. À l’extrême droite, en bas, un Amour ferme la composition alors qu’à gauche une fontaine énigmatique suffit à situer la scène dans un jardin imaginaire.
Botticelli est influencé par les théories néoplatoniciennes qui animent les esprits à la cour des Médicis autour de Marsile Ficin. Vénus, déesse de l’amour, est aussi celle de l’amour du savoir qui permet à l’homme d’accéder à l’immortalité de l’âme ; les Grâces, selon Sénèque, incarnent les trois actions diverses de la libéralité : donner, recevoir et rendre.

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