Stratégies divergentes pour le second tour.

Manuel Valls a appelé hier la droite et le centre à refuser le “ni-ni”, et au “rassemblement de toute la gauche”, déjà éliminée dans un quart des cantons, pour sauver les meubles au second tour des élections départementales face à une droite largement en tête et à un FN à 25 %. “Nicolas Sarkozy commet une faute politique et morale majeure. (…) Nous appelons à faire barrage partout au Front national” en cas de duels FN-UMP, a déclaré M. Valls. Nicolas Sarkozy avait renouvelé dimanche la consigne “ni FN ni PS” dans les cantons où la droite est éliminée. Au plan national, au vu des résultats publiés par le ministère de l’intérieur et selon le PS, la gauche devrait conserver une vingtaine de départements sur les 61 qu’elle détenait. La droite ou le centre droit, bien placés pour conserver ses bastions, pourrait ravir à la gauche au minimum une quinzaine de départements. Nicolas Sarkozy et son homologue de l’UDI Jean-Christophe Lagarde ont affiché lundi leur alliance, malgré leurs divergences sur l’attitude à adopter face au FN. Alain Juppé, rival de Nicolas Sarkozy, a assuré “respecter” la position donnée par l’ancien président à ce sujet, même si sa “priorité” demeure de “faire barrage au FN”, a rappelé l’ex-premier ministre, qui voit dans le succès des listes d’union UMP-UDI la validation de sa stratégie pour 2017. Même s’il n’est pas arrivé premier dimanche au niveau national, le Front national, présent dans près de 3 cantons sur 5 restants, dont plus de 770 duels, s’impose pour sa part comme l’acteur incontournable du second tour, Marine Le Pen voyant comme “hypothèse crédible” une victoire dans le Vaucluse et l’Aisne. En recueillant plus de 4,9 millions de voix, soit 25,25 %, le FN affirme avoir réalisé le meilleur score de son histoire en pourcentage, en augmentant légèrement sa marque des européennes (24,86 %).
Le parti de Marine Le Pen “continue sa progression”, a reconnu Manuel Valls.