Articolo tratto da Le Monde Propos recueillis par Jacques Mandelbaum
Dialogue entre les réalisateurs Tamer El Saïd et Tarik Saleh, dont les films montrent Le Caire à la veille des événements de 2011.
A une semaine d’intervalle, deux films situés au Caire à la veille de la révolution parviennent sur les écrans français. Les Derniers Jours d’une ville, premier long-métrage de Tamer El Saïd, est sorti mercredi 28 juin. Le Caire confidentiel, de Tarik Saleh, est à découvrir dès le 5 juillet.
Le premier, situé et tourné en 2009 durant la montée des tensions, chronique, sur un mode impressionniste, l’errance d’un réalisateur aux prises avec un projet interminable. Le second, en 2011, quelques jours avant les événements de la place Tahrir, est un polar qui mène à la solitude l’inspecteur chargé d’une enquête délicate dont les cercles du pouvoir cherchent à le déposséder.
En dépit de ce qui sépare les films (un essai fictionné, un film noir) et les cinéastes (Tamer El Saïd est né au Caire, Tarik Saleh à Stockholm), les œuvres partagent le goût de la dérive urbaine, de la solitude héroïque, de la connotation politique. Nous avons invité les deux auteurs