Départementales : large victoire de la droite.


La droite est sortie largement victorieuse du second tour des départementales face à une gauche qui a enregistré un quatrième revers d’ampleur en un an et un FN qui n’a finalement remporté aucun exécutif. L’UMP et ses alliés, qui dirigeaient 41 conseils généraux jusqu’ici, l’emportent dans 67 départements sur les quatre-vingt-dix-huit en jeu dimanche. Le parti dirigé par Nicolas Sarkozy totalise 26,02 % des suffrages, soit 1 032 conseillers élus. La gauche subit une lourde défaite : les résultats complets (hors Guadeloupe) la donnent gagnante dans 34 départements sur les 61 départements qu’elle dirigeait jusque-là. Au total, 28 départements basculent de gauche à droite et un seul, la Lozère, dans l’autre sens. Mais le FN ne prendra finalement pas la tête des départements du Vaucluse et de l’Aisne, où il semblait le plus en mesure de l’emporter. Il réalise cependant un score historique pour ce type d’élection. Lui qui ne comptait qu’un seul conseiller général sortant aura au moins soixante élus dans les nouveaux conseils départementaux. L’abstention s’est élevée à 50,01 %, soit à un niveau proche de celui du 1er tour (49,83 %). Depuis Matignon, Manuel Valls a rapidement reconnu une victoire “incontestable” de la droite républicaine et le “net recul” d’une gauche “trop dispersée”. Le premier ministre a aussi déploré les scores “beaucoup trop élevés” du FN. “Ces résultats dépassent de très loin la considération locale. Les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et de son gouvernement”, a asséné le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy. Après les municipales, les européennes et les sénatoriales, ce scrutin marque la quatrième défaite consécutive de l’exécutif dans un scrutin intermédiaire, avant le dernier test avant la présidentielle de 2017, celui des régionales, en décembre. Mais François Hollande n’entend pas cette fois-ci tirer de fortes conséquences politiques. “On ne peut pas remanier à chaque défaite”, ironise l’un de ses proches.