Départementales: la droite en tête, le FN deuxième.

La droite UMP-UDI est arrivée nettement en tête dimanche du 1er tour des départementales avec 32,5 % des voix (Ipsos), devant le FN à 25,72 % – mais en tête dans 43 départements sur 98 concernés – au coude-à-coude avec le PS, en 3e position avec 21,1 %, mais qui peut perdre la moitié des 61 départements que la gauche détenait jusqu’à présent. “Les conditions d’un basculement massif en faveur de la droite et du centre sont réunies”, s’est félicité l’ancien président Nicolas Sarkozy, tout en renouvelant sa consigne de “ni-ni” pour le deuxième tour, à savoir ni Front national ni Parti socialiste dans les cantons où la droite est éliminée, qui suscitait des réserves chez les centristes de l’Union des démocrates et indépendants et du Modem. Les ténors de la droite ont tiré à boulets rouges sur le gouvernement, évoquant “l’échec personnel de Manuel Valls”, une “défaite historique pour le PS” ou encore une “déroute” pour la majorité. Marine Le Pen a parlé d'”exploit” du Front national, qui est arrivé dimanche soir en tête du premier tour dans 43 départements sur les 98 concernés par les départementales et sera présent au second tour dans plus de la moitié de la totalité des cantons. Selon les résultats publiés par le ministère, le Front national a obtenu ses meilleurs scores dans le Var (38,90 %), l’Aisne (38,76 %), le Vaucluse (37,40 %), le Gard (35,54 %), la Haute-Marne (35,13 %) et l’Oise (35,11 %). Il réalise aussi 33,51 % dans les Bouches-du-Rhône, où il est la première force politique du scrutin, et dans un autre département très peuplé comme le Nord (31,85 %). Les socialistes ont, eux, assuré dimanche soir avoir limité les dégâts, même s’ils sont éliminés dans au moins 500 cantons, selon le gouvernement. Ministres, ténors, porte-parole l’ont martelé hier comme élément de langage : le PS aurait fait mieux que prévu. Ils ont en outre appelé à faire barrage à l’extrême droite et demandé à la droite “la réciproque”. Un électeur sur deux a boudé les urnes, mais l’abstention ressortait moindre que pronostiqué et qu’observé aux cantonales de 2011.