Après le non grec, l’Europe inflexible.

Que vont faire les Européens de l’éclatant non – à 61,3  % – sorti des urnes grecques, à l’issue du référendum qui s’est tenu dimanche 5  juillet ? Vont-ils, comme l’espère le premier ministre grec, Alexis Tsipras, accepter de reprendre la négociation engagée début 2015 et concéder une aide financière sans toutes les réformes d’austérité qu’ils exigeaient jusqu’à présent ? Accepter une restructuration de l’énorme dette grecque ? Ou vont-ils fermer la porte et laisser la Grèce, dont l’économie s’asphyxie à grande vitesse, faire défaut auprès de la Banque centrale européenne, le 20  juillet, et, bon gré mal gré, choisir le ” Grexit “, sortir de la zone euro ? Un scénario inimaginable, que les traités européens n’ont d’ailleurs pas envisagé… Lundi matin, les tenants de la reprise du dialogue, à Paris, à la Commission européenne, étaient pessimistes. ” Le président de la République va étudier quelles sont les voies possibles pour la reprise du dialogue avec Athènes et la recherche d’une solution. Mais, en Allemagne, les positions politiques sont très fermées, y compris du côté des sociaux-démocrates. Cela risque d’être difficile “, confiait une source à l’Elysée.

Cécile Ducourtieux, et Jean-Pierre Stroobants