La journée de mercredi s’annonce rude pour le PDG de Radio France, Mathieu Gallet, qui doit présenter un plan prévoyant environ 300 suppressions d’emplois à des salariés plus que jamais mobilisés. La grève la plus longue de l’histoire du groupe, reconduite la veille à l’unanimité à main levée par plus de 500 salariés en assemblée générale, est entrée mercredi dans sa vingt et unième journée. Les syndicats, qui réclament la nomination d’un médiateur, ont demandé, dans une lettre ouverte, à la ministre de la culture, Fleur Pellerin, de jouer ce rôle. Pour sa part, le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a estimé nécessaire le départ de Mathieu Gallet. Son départ “n’est pas la seule solution”, mais “on est arrivé à un point de non-retour” dans ce conflit, a-t-il reconnu. Le plan stratégique, que le PDG de Radio France doit présenter en fin de matinée devant un comité central d’entreprise extraordinaire, vise à assainir les comptes du groupe (4 600 salariés), en déficit de 21,3 millions d’euros cette année. Un redressement financier qui, selon le plan, passe par des réductions d’effectifs, l’arrêt des ondes longues et moyennes, la création de webradios et une refonte de France Musique. Avant d’affronter les syndicats, M. Gallet sera auditionné ce matin par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée, dont le président, Patrick Bloche (PS), a reçu la semaine dernière, comme d’autres députés, l’intersyndicale de Radio France.