Les faits – L’ancien ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire obtient 29,18% des suffrages, devant le député de la Drôme Hervé Mariton (6,32%).
Nicolas Sarkozy a été élu, samedi, président de l’UMP au premier tour avec 64,5% des voix, un résultat en-deçà de son score de 2004 lorsqu’il avait été plébiscité par 85,04% des votants.
L’ancien ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire obtient 29,18% des suffrages, devant le député de la Drôme Hervé Mariton (6,32%), selon les résultats officiels communiqués par la Haute autorité de l’UMP.
L’un des premiers à réagir, Alain Juppé, a lancé “Habemus papam…” avant de se reprendre et de préciser qu’il n’avait pas trouvé comment dire “président” en latin. Depuis Bordeaux, il a demandé au nouveau patron du mouvement de “donner à l’UMP l’élan qu’elle attend”. Il a également félicité Bruno Le Maire, “qui a fait un score remarquable”, et Hervé Mariton, “bien remonté”. Sur Twitter, François Fillon a déclaré : “Je félicite le nouveau président de notre formation et ses deux concurrents qui ont enrichi avec force cette campagne”.
Depuis le congrès du FN à Lyon, Florian Philippot considère que “c’est un échec cuisant” pour Nicolas Sarkozy. “Et d’autant plus cuisant qu’il n’avait pas de poids-lourds face à lui et qu’il espérait 80%”, a-t-il poursuivi. “Même au sein des adhérents de l’UMP, son escroquerie est démasquée”, a lancé le député européen. “Cela ouvre la guerre des chefs totale, puisqu’il n’a pas l’assise suffisante. En plus, Bruno Le Maire jouera sans doute le rôle de franc-tireur. Pour le FN, Nicolas Sarkozy n’a jamais été un adversaire crédible et il l’est encore moins aujourd’hui. Tout adversaire affaibli est une bonne nouvelle.”
Le scrutin par internet, qui a duré 24 heures et a été perturbé par des attaques informatiques, a été marqué par une participation record de 58,1%.
Deux ans après l’élection calamiteuse de 2012, qui avait porté Jean-François Copé à la direction du parti d’opposition face à François Fillon, 268 341 adhérents de l’UMP étaient appelés à voter pour tourner la page.
Au total, 155 851 votants se sont prononcés et 434 bulletins blancs ont été comptabilisés, a précisé Anne Levade, présidente de la Haute autorité.
Nicolas Sarkozy s’est engagé à refonder le parti, qui est exsangue financièrement et sans véritable corpus idéologique, avec à l’esprit la reconquête de l’Elysée en 2017. Il a annoncé samedi soir, à la suite de son élection à la présidence de l’UMP, qu’il rassemblerait lundi les principaux responsables “de notre famille politique, afin de créer les conditions du plus large rassemblement”.
6Medias/Marie Théobald