Le face-à-face armé entre les autorités de Tobrouk et la coalition Aube de la Libye (” Fajr Libya “), dominée par les islamistes, a connu une nouvelle escalade ce week-end. L’armée libyenne a mené, dimanche 28 décembre, ses premiers raids aériens contre Misrata, cité portuaire de l’ouest du pays dont sont originaires les principales milices d’Aube de la Libye. Le gouvernement avait donné soixante-douze heures à ces milices pour cesser leur offensive contre les principaux terminaux pétroliers du nord du pays après une nouvelle attaque à la roquette, jeudi, qui a mis le feu au terminal d’Al-Sidra. Le gouvernement, réfugié à Tobrouk, près de la frontière égyptienne, a lancé un appel à la communauté internationale pour aider à maîtriser l’incendie qui s’est, depuis, propagé à sept réservoirs.
Cette fuite en avant militaire met à mal la reprise du dialogue politique, lancé le 29 septembre à Ghadamès (sud) sous l’égide de l’émissaire spécial de l’ONU en Libye, Bernardino Leon. En dépit des pressions internationales et de la menace de sanctions onusiennes, M. Leon n’est pas parvenu à ramener les deux camps, inflexibles, à la table des négociations.
par Hélène Sallon