Articolo tratto da Courrier International
Le président Michel Temer, qui fait face à des accusations de corruption, pourrait ne pas réussir à achever son mandat. Mais d’ici l’élection présidentielle de 2018, les Brésiliens devront continuer de vivre dans l’incertitude, dans un pays au bord de la rupture institutionnelle, déplore ce sociologue.
La vie politique actuelle du Brésil ressemble à une longue agonie, celle de son président, Michel Temer.
On le voit perdre chaque jour un peu plus le soutien de ses alliés, tant au sein des partis formant la coalition créée après la destitution de Dilma Rousseff qu’auprès des personnalités phares de la politique brésilienne, à l’image de l’ancien président Fernando Henrique Cardoso [1995-2003] ou du président du Parti populaire socialiste, Roberto Freire, qui, en démissionnant de son poste de ministre de la Culture [le 18 mai, lorsque le scandale à propos d’une bande audio compromettante pour le président a éclaté], a fait comprendre que le chef de l’État ne disposait plus des conditions ni politiques ni morales pour continuer à présider aux destinées du pays.