Articolo tratto da Liberation a firma Laure Equy e Laure Bretton
En dehors de son camp, l’allocution du Président devant les parlementaires réunis à Versailles n’aura pas passionné les députés et sénateurs présents, plus intéressés par la solennité du moment.
Ce sont les quatre plus hauts personnages de l’Etat. Des Dalton sur tapis rouge qui avancent tout sourire vers le pavillon royal du château de Versailles. Emmanuel Macron vient de débarquer dans son Espace ornée de petits drapeaux tricolores, accueilli par son Premier ministre, Edouard Philippe, et les présidents de l’Assemblée et du Sénat, François de Rugy et Gérard Larcher. Deux hommes de droite, deux de gauche, qui surjouent le plaisir de transposer le «nouveau monde» sous les dorures de Louis XIV, le temps d’un après-midi de Congrès. Avant le discours présidentiel, le quatuor prend le temps de déjeuner avec les bureaux des deux chambres. Sept tables avec pâté en croûte au foie gras et poisson. Mais pas le début d’une annonce à la carte. «On n’a parlé de rien», lâche un convive.